Dakar, 16 jan (APS)- Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Sécurité alimentaire, Aly Ngouille mise sur un changement de paradigme dans une perspective d’amener la jeunesse à considérer l’agriculture comme un métier rentable, plutôt que de continuer à la voir comme la perpétuation d’une tradition familiale.
‘’L’agriculture familiale faisait que le paysan vivait de son lopin de terre. Aujourd’hui, il nous faut aller vers l’agrobusiness qui n’est pas encore bien développé au Sénégal'', a dit Ndiaye à des journalistes de l’Agence de presse sénégalaise.
Cette interview s’inscrit notamment dans le cadre des préparatifs de la deuxième édition du forum de Dakar sur l’agriculture prévu du 25 au 27 janvier.
Cette rencontre organisée de concert avec la Banque africaine de développement (BAD) est axée sur le thème ‘’nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience''.
Dans cette dynamique de changement d'approche, le ministre de l’Agriculture alimentaire a aussi évoqué la nécessité de ‘’juguler’’ l’indisponibilité de terre cultivable, à l’origine, par endroits, de l’exode rural.
‘’Nous, à notre niveau, nous le faisons par passion. Mais aussi, les jeunes doivent savoir qu’il est possible de gagner de l’argent avec l’agriculture’’, a-t-il relevé.
‘’Le concept va changer’’, a dit M Ndiaye, se félicitant de ‘’l’expérience réussie’’ avec les fermes agricoles, aujourd’hui au nombre de 500.
Dans la même perspective, il a évoqué la mise en place du Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du ferlo (PREFERLO), qui permettra ‘’l’aménagement de quelque 4 milles hectares.''
Selon lui, ces initiatives de l’Etat devraient contribuer à ‘’faire de l’agriculteur un métier’’ qui nourrit son homme.
Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Sécurité alimentaire s’est également réjoui du développement de filières académiques qui forment dans les métiers agricoles.
Outre l’école Nationale Supérieure d'Agriculture(ENSA) dont c’est la vocation première, il a donné l’exemple de l’université du Sine-Saloum (centre) et l’Institut supérieur d’enseignement professionnels (ISEP), qui disposent des filières agricoles.
Aly Ngouille Ndiaye a, par la même occasion, invité le privé national à davantage investir dans le secteur de l'agriculture ‘’pour créer plus de valeur ajoutée''.
Dans cette perspective, il a réaffirmé l’engagement de l’Etat à les accompagner à travers notamment ‘’un accès plus facile au foncier, les subventions (semences, équipement), l’aménagement et la maitrise de l’eau'.