Ziguinchor, 17 nov (APS) - Toutes les ‘’mesures idoines" seront prises pour reconstruire et rééquiper des Centre régionaux d'appareillage orthopédique (CRAO) du pays, a assuré, jeudi, à Ziguinchor (sud), le directeur du Centre national appareillage orthopédique (CNAO), Djibril Bèye.
"Dans le cadre de notre mission de supervision des Centres régionaux d'appareillage orthopédique, nous avons constaté qu'il est nécessaire de les reconstruire et de les rééquiper. Et, le ministère de la santé prendra toutes les mesures idoines pour rééquiper et reconstruire certains centres de rééducation d'appareillage orthopédique du Sénégal ", a-t-il dit.
M. Bèye s'exprimait au terme d'une mission de supervision au centre régional d'appareillage orthopédique (CRAO) de Ziguinchor, en présence du directeur de l'hôpital régional de Ziguinchor, Ndiambe Diop.
Dans le cadre de sa tournée, il dit avoir déjà visité les centres d'appareillage orthopédique de Kaolack, Tambacounda et Kolda.
"Nous allons reconstruire et rééquiper ces centres de rééducation et y mettre des ressources de qualité pour une meilleure prise en charge des Sénégalais", a promis le directeur du CNAO.
“Nous avons constaté que l'unité de rééducation et de réadaptation de Ziguinchor est fonctionnelle. Il y a des intrants et des équipements. Elle aura simplement besoin d'être réhabilitée”, a signalé Djibril Bèye.
Il a soutenu que “la rééducation et la réadaptation sont les parents pauvres du secteur de la santé”.
“Le Sénégal ne compte aujourd'hui que deux médecins physiques et de réadaptation et 80 kinésithérapeutes qui sont en activité. Et, la région de Ziguinchor en compte un seul”, a déploré M. Bèye.
“Nous devons dépasser ce cap. Mais, il faudrait d'abord faire le diagnostic global et poser des actions conformément au plan national de développement sanitaire pour que l'équité sociale soit garantie afin que tous les Sénégalais aient accès à la rééducation et à la réadaptation”, a-t-il plaidé.
La rééducation, a-t-il expliqué, c'est l'ensemble des techniques qui permettent à une personne qui perd ses fonctionnalités de marcher, de parler et de bouger les mains.
"La rééducation peut permettre à une personne affectée de maladie comme le diabète, les AVC, les accidents de la circulation ou lorsqu'elle saute sur des mines, de retrouver une vie normale, professionnelle et sociale et contribuer au développement de son pays", a-t-il fait valoir.
Il a indiqué le ministère de la Santé dispose d’un plan de renforcement des ressources humaines dans le domaine de la rééducation et de la réadaptation.
La formation en kinésithérapie qui était arrêtée depuis presque quatre ans, a redémarré à l'Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, a-t-il fait savoir, ajoutant qu'elle permettra aux hôpitaux d'être servis suffisamment dans ce domaine.